Pandemonium
J’ai perdu le son et les images,
Au milieu de la foule nécrophage,
Je ne sais plus qui sont mes amis,
On m’a dit qu’ils étaient déjà partis,
La mort ne donne pas de préavis…
Je ne comprends pas le
projet commun,
Un paradis pour tous, un
enfer pour chacun,
Laissez-moi être mon propre
démiurge,
Qui chancelle entre l’amour
et la purge,
Vos larmes confondues dans
le déluge
Je suis l’odeur comme un
chien,
Les yeux aveuglés par de vieux
instinct,
Laisse-moi lécher ta main,
Et passer entre tes jambes,
Faire partie de ta
légende
J’ai perdu le son et les images,
Au milieu de la foule nécrophage,
J’ai plongé tous mes soucis,
Dans l’eau de ma monomanie,
Et depuis les jours s’enfuient…
C’est quand les géants
chutent que la masse monte,
C’est quand les génies
doutent que l’ignorance inonde,
J’ai perdu la notion de la
honte,
Ce sont mes yeux qui me
racontent,
Et déjà la terre que je
féconde
J’ai perdu le son et les images,
Au milieu de la foule nécrophage,
Je ne sais plus qui sont mes amis,
On m’a dit qu’ils se sont enfuis,
J’ai toujours préféré les villes la nuit